SOLIDREAM, la force du Rêve !

SOLIDREAM, la force du Rêve ! partie 2

Churchill- citation perseverance-n-abandonnez jamais
Temps de lecture : 9 minutes

Entretien avec Siphay VERA et Brian MATHÉ • Solidream : 2ème partie. ( Partie 1 ici )

Après nous avoir parlé de leur quête d’eux-mêmes, de leurs ressorts de motivation, de la richesse des rencontres, Brian et Siphay expriment leur besoin de défis, leur vision de la liberté, de la société, de l’homme et ses rêves, cette recherche de sens qui nous habite…

Se donner le droit à l’erreur

A la page 143 de votre livre, vous écrivez « chaque expérience que nous vivons doit être une occasion de progresser ». Vous vous donnez le droit à l’erreur ?
Brian : Heureusement qu’on se donne et qu’on s’est donné le droit à l’erreur ! Si tout était parfait, le monde serait mort.
Siphay : Il y ’a toujours des choses à retirer de chaque expérience, bonne ou mauvaise. Peu importe le chemin, Il faut toujours essayer, donner le meilleur de sa personne.

Non contents de votre tour du monde en vélo, lors de votre périple vous vous fixez régulièrement de nouveaux défis (ascension du Mont Thorn en Californie, descente du Yukon en radeau,etc)…Qu’est-ce qui vous pousse à vous fixer des défis dans un défi ?
Siphay : Pour plus d’adrénaline. ☺
Brian : Ce que disait Siphay tout à l’heure, dans l’équipe il y ’a cette volonté d’avoir une direction commune. Donc ok, on se l’est donné au départ avec l’objectif de faire un tour du monde en vélo pendant 3 ans avec un itinéraire plus ou moins défini.
Au bout d’un moment, c’est un peu comme une routine, ça devient un objectif qui ne fait plus trop la richesse des jours.
On n’est pas forcément des cyclistes et on a envie de se mettre des défis. Donc on en a fait en vélo (traversée de l’Amazonie, etc), mais on peut aussi s’en mettre autrement. C’est pour ça qu’on décide de construire un radeau pour descendre le Yukon, par exemple.
L’idée, c’était aussi de trouver aussi de nouveaux défis, de nouveaux challenges.
C’est une manière de vivre, tout simplement, je pense.

Cet audace, ce goût de l’aventure, du risque, c’est une manière de vivre pour vous ?
Brian : On prend clairement le chemin de la liberté.
Faire ce qu’on a envie, ce que le groupe a envie contre le choix de la sécurité. La sécurité serait tout simplement de continuer notre route à vélo sur le chemin prévu. Il se trouve que ça ne convenait à personne et c’est tant mieux !

Choisir la Liberté

La liberté est liée au risque ?
Brian : Oui, je pense. Et on a ce désir constant de maintenir cette liberté.
Siphay : On essaie de se mettre la barre toujours plus haut. C’est naturel aussi ça, je pense. On prend confiance, on prend confiance, alors forcément on élève la barre ! ☺

La liberté c’est ce qui vous donne le sentiment d’être vivant ?
Siphay : Oui, je pense que clairement, c’est ça qui fait qu’on se sent vivant, qui me donne le goût d’avancer.  Même si on n’y pense pas au quotidien.
Brian : Oui, de dire que la liberté c’est la vie, je ne sais pas comment répondre de manière plus évidente que “oui” !

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Cet accès à la liberté, situez-vous également ses origines dans votre histoire (mémoire, éducation, apprentissage, transmission) ? Passe t-il autant par l’intégration de votre histoire que par son affranchissement ?
Siphay : Personnellement, oui, je pense qu’on m’a éduqué en m’encourageant.solidream-siphay-grand-pere-laos
J’ai en tête les images de mon grand-père laotien qui me répétait que j’étais en mesure de faire ce que je voudrais de ma vie. Il parlait particulièrement de profession, je l’interprétais déjà au sens large. Mais quand on est enfant, on peut se donner les moyens de rêver en grand, et il faudrait garder ça le plus longtemps possible. Avant de rencontrer Morgan et l’histoire de son père, grand marin, j’avais en tête de voyager à la voile autour du monde, ça m’arrivait d’en parler autour de moi. Pourtant, je ne savais rien à la navigation et personne de l’entourage avec lequel j’ai grandi non plus. Et, alors que je n’ai pas grandi avec mon père, j’avais une photo de lui en mer, sur un voilier. Je pense donc qu’on peut se créer les rêves les plus fous en regardant de là où on vient. Il faut se donner les moyens ensuite. Solidream a été la preuve d’une prise de liberté ! C’est à la fois un mélange de volonté de chacun d’entre nous et d’histoires personnelles.

Se poser les questions essentielles

Maintenant revenus, en quoi votre regard a-t-il principalement changé ? Quelles conséquences sur certains aspects de votre vie ?
Siphay : On voit plus de facettes et on s’attarde plus sur les cotés positifs.
Brian : Je pense que le voyage agit comme un révélateur photographique. On voit les choses de manière beaucoup plus contrastée. En revenant en France, on apprécie beaucoup plus les choses bonnes à prendre et qu’on n’a pas forcément perçues avant de partir. On a aussi un œil beaucoup plus critique sur les choses aberrantes ! Aujourd’hui, autant individuellement qu’au sein de l’équipe Solidream, on a envie de faire des choses qui ont du sens. On a envie de délivrer un message, comme à travers le livre, le film,  de poser la question « pour quoi tu donnes ton énergie ? » d’avoir des projets qui correspondent à nos valeurs : solidarité, rêve, partage, défi,,,

Cette question de sens est essentielle dans la vie ?
Brian : Si on ne donne pas sens à sa vie, on subit. Qu’est-ce qu’on subit alors ? Il faut se poser la question. Ce n’est pas forcément négatif de subir, mais il faut savoir quoi et pour quoi.

Siphay : Clairement, on se pose davantage cette question du sens après ces 3 années. La quête de sens s’est élargie. Elle est plus « incluante », plus intégrée dans le monde que “qu’est-ce que je vais faire dans ma vie?” question qu’on pouvait se poser avant sur le plan professionnel.
Disons que, si au départ de notre tour du monde, on était davantage guidé par l’idée d’un défi à vivre ensemble, cette recherche de sens est venue alimenter notre expérience ; c’est pour ça qu’on continue ce rêve en le partageant dans les écoles, les cinémas, en DVD, etc. : transmettre ce message de liberté, de découverte, de volonté aussi, de persévérance dans l’effort, c’est important pour nous.

Brian : Oui, c’est ça. Dire qu’on peut agir, choisir, inventer son chemin. C’est possible. Aller au-delà de ses peurs.

Du fait d’avoir réalisé ce rêve, vous sentez-vous marginalisés dans notre société ?
Brian : Aujourd’hui, ça coûte pas mal d’être libre. On le vit vraiment.
La société dans laquelle on vit nous fait peser ce coût de la liberté.
Je pense aussi qu’il y’ a un changement de paradigmes au niveau du système qu’on s’évertue à pousser jusqu’à sa fin. Une prise de conscience se passe en ce moment. Notamment par les réseaux. On sent une nouvelle énergie, plus collective, plus naturelle, plus humaine.
Siphay : On se sent marginaux selon le contexte. On arrive toujours à trouver de l’inspiration et des personnes qui nous montrent une direction qui nous plaît.

Brian : Une des grandes richesses de ce voyage, c’est qu’on avait beaucoup de temps pour penser. Les idées elles sont là, y’ a qu’à lire des livres. Les idées elles sont dans les bibliothèques, dans des documentaires dignes de ce nom. Après, il faut se poser la question : comment utilise t-on notre temps ? Si une prise de conscience globale doit se faire, elle arrivera par la culture. Avoir du temps pour échanger des idées, avoir accès à ces idées, les développer, innover, créer des choses par rapport à ces idées.

Réaliser un rêve, c’est addictif ?
Siphay : Oui, je pense. Là, on a réalisé un rêve et ce rêve en a inspiré d’autres. On a envie d’en réaliser d’autres maintenant. Et on se sent de plus en plus confiant. On continue d’avancer. En allant dans la direction de son rêve, on découvre plus de choses, donc ça inspire de nouveaux rêves. Essayer au maximum de réaliser ses rêves.

Le potentiel de chacun au service d’une intelligence collective

Après toutes ces rencontres, l’être humain, vous l’aimez ou pas ?
Brian : On aime le potentiel de l’être humain. Chez les personnes que je rencontre, par rapport à leur rayonnement, j’essaie de voir leur potentiel derrière ; qu’est-ce que cette personne peut créer de génial ? cette propension à voir derrière les apparences, ça reste. C’est clairement une valeur ajoutée du voyage.
Siphay : En ayant confiance en soi, on peut tous faire de belles choses. Développer son potentiel. Il faut chercher le positif chez quelqu’un. C’est ce qu’on a essayé de faire dans notre groupe pour réaliser notre challenge. Et, ça marche !
Brian : La solidarité, c’est ça aussi. C’est essayer de susciter chez l’autre ce qu’il a de grand. Sa force humaine est aussi révélée par les autres. L’éducation peut aider à ça. Que ce soit dans l’émulation ou dans le refus, d’ailleurs. Peu importe !  Il existe plein de types de rencontres. On est tous responsable de la grandeur de notre humanité.
Siphay : Dans notre long métrage, on souligne un proverbe africain “Tout seul on va plus vite. Ensemble, on va plus loin”. On est convaincu de ça.

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Vous croyez que votre génération est justement une génération consciente et capable de s’appuyer sur cette intelligence collective ?
Siphay : C’est en train d’aller dans ce sens là et c’est vraiment intéressant.
Brian : J’y crois clairement à l’intelligence collective. Je ne sais pas si, du fait de l’avoir expérimenté, d’en être partie prenante, biaise notre perception ; est-ce que ce message se propage vraiment ou est-on dans une niche, je n’ai pas le recul nécessaire.
Je pense aussi que réfléchir sur le vivre ensemble est une question de logique : nous sommes de plus en plus nombreux sur terre ; donc si on veut vivre ensemble il va falloir apprendre à être intelligent pour ça. Alors  c’est sûr, qu’il faut y travailler. Il y’ a des gens qui font ça extrêmement bien, comme nos amis chez Imfusio par exemple, c’est leur métier et ils apportent concrètement le fruit de leurs réflexions dans les entreprises. ça avance !

Qu’est-ce que la réussite pour vous ?
Siphay : La réussite est extrêmement liée à la liberté pour moi. Mais elle ne passe pas forcément par le fait d’accomplir à 100% un projet comme on s’y attend, au commencement de celui-ci.
C’est plutôt le fait de s’y consacrer à fond qui compte. Avec cet état d’esprit, souvent le projet dépassera nos attentes. Plus tard, le recul et la prise de conscience feront réaliser cette réussite.

Vous avez un message à délivrer aux jeunes ?
Siphay : Sortir de sa zone de confort. Avoir confiance.
Brian : Essayer de s’écouter et si c’est trop difficile, essayer d’identifier ce qu’on aime. S’écouter nous rapproche logiquement de nous-même. Accéder à une meilleure connaissance de soi et avancer vers ce que l’on aime donne du sens à sa vie et nous responsabilise.

Votre nouveau projet répond-il à ces questions ?
On veut donc faire des choses qui ont du sens pour nous et c’était difficile de mettre en place un projet sur un si long terme.
On a donc voulu mettre en place quelque chose de plus court et ambitieux d’une autre manière. En gardant bien sûr la trame de l’aventure.
Concrètement on a rencontré des gens qui fabriquent des équipements de sport en bois et notamment des vélos en bambous. Ils s’appellent In’Bô et se situent dans l’Est de la France (les Vosges). solidream-inbo-velo-bambouLe bambou pousse à profusion y compris en France, les ressources sont donc là pour innover. On veut par là développer un concept qui nous paraît noble, par l’aventure, en mettant un coup de projecteur sur cette entreprise à dimension humaine d’une part ; innovante et respectueuse de la planète d’autre part. On leur a donc demandé de réfléchir à un nouveau concept de vélo en bambou, adapté à nos besoins pour une aventure audacieuse dans les montagnes du Pamir au Tadjikistan.
L’idée est d’aller explorer des recoins de ces montagnes là avec des pneus tout à fait particuliers qui nous permettront de sortir de la piste, pour aller au devant de populations extrêmement reculées. Au-delà du défi technique – On part donc tester ces vélos In’Bô dans des conditions assez extrêmes (on va monter à 4000/5000m )- on veut rencontrer des acteurs locaux au Tadjikistan et différentes communautés.
L’artisanat y est une ressource à part entière. A travers ces passerelles qu’on souhaite établir entre ces acteurs d’initiatives astucieuses de part et d’autre, artisans, entrepreneurs, on veut délivrer un message universel ; construire des ponts entre les hommes qui savent puiser dans les ressources naturelles en respectant cette nature. Trouver des voies pour que la solidarité entre les hommes s’exprime.
On cherche tous à faire des choses qui ont du sens pour nous, au Tadjikistan comme ici, car avant tout nous sommes tous humains.

Merci à Brian et Siphay, Belle route à eux !

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Vous pouvez suivre leur nouvelle aventure Solidream sur : http://solidream.net/

Entretien réalisé par Laure de Balincourt
Prise de vue/ son : Léa Mignonat derrière la caméra !

Liens utiles :
ImFusio accompagne toutes les organisations qui ont envie d’évoluer en misant sur le collectif : http://imfusio.com/
In’Bô : Ingénieurs et artisans du bois au service du sport (skate, vélos, surf,,,) : inbo.fr

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